Limites de l’utilisation du CO2 comme indice de la qualité d’air intérieur

Limites de l’utilisation du CO2 comme indice de la qualité d’air intérieur

Résumé d’une publication du Centre de collaboration nationale en santé environnementale (NCCEH)
‘’Can CO2 sensors be used to assess COVID-19 transmission risk?’’.

  • Le dioxyde de carbone (CO2) est utilisé comme mesure afin d’évaluer la qualité d’air intérieure et une ventilation adéquate
    • L’activité humaine à l’intérieure augmente les taux de CO2
    • Le CO2 est aussi utilisé comme mesure indirecte des composés volatiles organiques (VOC) et pour les microorganismes
    • Les paramètres de ventilation sont donc établis afin de prévenir une accumulation de CO2, réduisant ainsi le risque d’exposition à certains microorganismes ou à des composés potentiellement dangereux

 

  • Les niveaux intérieurs acceptables de CO2 ont été établis de façon arbitraire à 1000 ppm (partie par million).
    • Par contre, des articles récents n’ont pas réussi à démontrer un lien clair entre des niveaux en hausse de CO2 (dose-réponse) et une diminution de la qualité d’air rapporté et de symptômes associés1
    • De plus, une étude a montré que le CO2 provenant de l’activité humaine entrainait bien une diminution de la qualité d’air perçu ainsi que des troubles cognitifs, mais que l’utilisation de CO2 pur aux mêmes concentrations n’entrainaient pas ces problèmes. Ceci suggère donc qu’autre chose produit par l’activité humaine (parler, respirer) serait responsable des symptômes rapportés2

 

  • La mesure de CO2 pourrait donc ne pas être un indicateur adéquat de contaminants biologiques aéroportés, tels que les bactéries et virus
    • Historiquement, plusieurs études avaient démontré un lien entre une ventilation adéquate (par mesure de CO2) et une diminution du risque de maladies transmises par microorganismes aéroportés
    • Pourtant, plusieurs facteurs peuvent influencer les émissions de CO2 et n’avoir peu d’effets sur la concentration microbienne de l’air
      • La présence d’animaux et autres organismes vivants
      • La présence d’appareil à combustion
    • De plus, certains facteurs peuvent accroitre ou diminuer la charge de microorganismes de l’air sans affecter les taux de CO2
      • La présence de super propagateurs ; des personnes malades qui produisent et répandent de grandes quantités de pathogènes dans l’air, mais n’ont pas d’impact sur la production de CO2
      • Il a été démontré que parler et chanter augmentait l’émission de particules microbiennes dans l’air, mais que ces activités n’ont pas un grand effet sur la production de CO2
      • Le port du masque réduit la propagation de microorganismes dans l’air, mais ne limite pas l’émission de CO2
      • L’utilisation d’appareils portables de filtration et de désinfection de l’air peut réduire la charge de microorganismes de l’air sans affecter les niveaux de CO2

 

En résumé, même si des détecteurs de CO2 peuvent être installés rapidement et a faible coût, la mesure de CO2 reste un indicateur indirect et possiblement inadéquat pour mesurer le risque d’exposition à des pathogènes aéroportés (tel que le SARS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19). Cependant, la mise en place d’appareils de mesure du CO2 permet de sensibiliser le public de l’importance d’améliorer la ventilation et la qualité d’air intérieure.

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